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Recrudescence des méduses sur les plages de l’Ouest de la France

Une présence inquiétante et croissante des méduses sur le littoral atlantique

© Recrudescence des méduses sur les plages de l'Ouest de la France

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Depuis quelques années, les plages de la côte atlantique, et surtout du Sud-Ouest, connaissent une recrudescence inquiétante des méduses. Ces créatures marines, à la fois fascinantes et redoutées, se multiplient en raison de divers facteurs environnementaux.

Une présence inquiétante et croissante des méduses sur le littoral atlantique

Les départements de Vendée et de Loire-Atlantique sont particulièrement touchés par ce phénomène, avec des milliers de méduses envahissant leurs plages.

Une augmentation des méduses de + 60%

Plusieurs éléments contribuent à l’essor des méduses sur les plages du sud-ouest. Tout d’abord, le réchauffement climatique est un facteur majeur. Les eaux plus chaudes favorisent la reproduction et la migration des méduses vers des zones traditionnellement moins touchées. La surpêche a également déséquilibré les écosystèmes marins, permettant ainsi aux méduses de proliférer.

La plage de Sainte-Marguerite à Pornichet particulièrement touchée

Il est rare d’observer la présence de méduses sur les plages françaises dès le mois de juin. Cependant, cette année, la plage de Sainte-Marguerite à Pornichet a été particulièrement touchée par l’invasion de ces animaux marins. Les habitués de la plage témoignent que les méduses sont généralement présentes en juillet et août, lorsque les températures sont plus élevées.

Les facteurs expliquant cette invasion précoce

Selon Jean-Michel Maggiorani, biologiste et spécialiste des méduses interrogé par Ouest-France, les températures élevées et le fait qu’il y ait moins de vent ont provoqué des couches d’eau chaude à la surface de la mer. C’est là que les méduses trouvent de la nourriture, mais c’est aussi en surface que le courant les transporte plus facilement, expliquant ainsi leur présence massive sur certaines plages françaises.

Quels risques pour les baigneurs et comment se protéger ?

Si la présence des méduses peut inquiéter certains baigneurs, il est important de rappeler que toutes les espèces ne sont pas dangereuses pour l’homme. En effet, parmi les spécimens observés sur les plages de Vendée ou de Charente-Maritime, on trouve notamment l’Aurelia aurita, ou méduse des lunes, qui est une espèce peu urticante.

Conseils pour éviter les piqûres de méduses

Cependant, il convient de rester prudent lorsqu’on se baigne dans les zones touchées par la présence de méduses. Voici quelques conseils pour éviter les piqûres :

  • Renseignez-vous sur la présence de méduses avant de vous baigner, auprès des sauveteurs ou via les panneaux d’information sur la plage.
  • Portez un lycra ou une combinaison pour limiter le contact avec les tentacules urticantes.
  • Soyez vigilant lorsque vous nagez et évitez les zones où les méduses sont particulièrement concentrées.
  • En cas de piqûre, il est recommandé de rincer abondamment la plaie à l’eau de mer et de consulter un médecin si nécessaire.

La présence massive de méduses sur les plages de l’Ouest de la France doit inciter à la prudence, mais ne doit pas gâcher la joie des vacanciers. En adoptant les bonnes précautions, il est possible de profiter pleinement de la baignade tout en évitant les désagréments liés à ces animaux marins.

Des informations surprenantes sur les méduses

  1. Des créatures préhistoriques : Les méduses existent depuis au moins 500 à 700 millions d’années, ce qui en fait l’une des plus anciennes formes de vie multicellulaire de la planète.
  2. Pas vraiment des poissons : Les méduses ne sont pas des poissons. Elles appartiennent au groupe des cnidaires, qui comprend également les anémones de mer et les coraux.
  3. Une composition majoritairement d’eau : Les méduses sont composées d’environ 95% d’eau. Cela signifie qu’elles peuvent survivre dans une variété d’environnements marins, y compris les eaux plus polluées.
  4. Sans cerveau ni cœur : Les méduses n’ont pas de cerveau, de cœur, ni d’os. Elles possèdent un réseau de nerfs pour détecter leur environnement, mais pas un cerveau centralisé comme les humains.
  5. Certaines sont immortelles : Certaines espèces de méduses, comme la Turritopsis dohrnii, sont connues pour leur capacité à retourner à leur état polype (juvénile) après avoir atteint la maturité sexuelle, un processus qui pourrait théoriquement les rendre immortelles.
  6. Elles brillent dans le noir : De nombreuses espèces de méduses sont bioluminescentes, ce qui signifie qu’elles peuvent produire et émettre de la lumière.
  7. Certaines sont géantes : La méduse Cyanea capillata, ou méduse lion, peut atteindre un diamètre de 2 mètres et avoir des tentacules de 37 mètres de long, ce qui en fait l’une des plus grandes espèces de méduses.